La Stabilisation du Pays (le Contrôle et la Gestion des Réactions).
GABON :
LE « COUP DE LIBERATION »
ET
LA STRATEGIE D’UNE PRISE DE POUVOIR « SANS EFFUSION DE SANG ».
Contribution de L’Observatoire de la Défense Nationale, de la Sécurité Intérieure, et de la Justice (ODNSIJ).
Avril 2025
AVANT - PROPOS
Ce livre immersif a la particularité de nous transporter dans certaines réalités cachées de la date historique et fatidique du 30 Aout 2023.
Le Personnage du Général Franck DUX est inspiré de l’histoire du Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA,
Qui a été le Principal Architecte du « Coup de Libération » le 30 Aout 2023 au GABON.
C’est pourquoi nous dédicaçons cet ouvrage à son Excellence Monsieur le Président Démocratiquement élu de la République du GABON.
Sans oublier l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité du GABON, pour leur Bravoure et leur engagement sans faille dans la Construction du lien Armée-Nation.
Alain Roger M.RAPONAULT
Président du Conseil de Surveillance de l’ODNSIJ.
Chapitre 5 :
Stabilisation du pays
(Le Contrôle et la Gestion des réactions)
- Couvre-feu et suspension de la constitution
- Mise en place du CTRI et d’un gouvernement de la transition
- Rassurer la population et les partenaires internationaux
Le Général DUX impose un couvre-feu, suspend la constitution, dissout les institutions. Il met en place le comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Il engage les réformes urgentes pour rassurer la population et la communauté internationale. Un gouvernement de transition est mis en place, composé de militaires et de civils.
REUNION DE CRISE.
Dans la salle de commandement improvisée du palais présidentiel, l’atmosphère était tendue. Une grande table en bois massif était entourée par une dizaine d’officiers en uniforme. Chacun avait le regard rivé sur les écrans de surveillance où défilaient les images de la ville.
Le Général Franck DUX prit place en bout de table et posa ses mains à plat devant lui. Il balaya l’assemblée du regard avant de s’adresser à son Etat-Major :
- Nous avons réussi la PHASE 1.
- Le président est sous contrôle.
- Les points stratégiques sont sécurisés.
- Mais nous devons maintenant consolider notre position, avant que la situation ne nous échappe.
Le Colonel NGOUA, assis à sa droite, hocha la tête avant de faire son rapport :
- L’armée est sous notre contrôle à 80%.
- La majorité des régiments nous ont suivis.
- Mais certaines unités restent hésitantes notamment à l’intérieur du pays.
- On ignore encore la position du 2ème bataillon d’infanterie de Port-Gentil.
DUX pinça les lèvres.
Port-Gentil, ville stratégique pour son économie pétrolière, pouvait devenir un foyer de résistance si des officiers loyalistes tentaient une contre-offensive.
Le chef des renseignements, quant à lui, apporta des nouvelles préoccupantes :
- L’Union Africaine a convoqué une réunion d’urgence.
- L’ambassade de France a demandé à nous parler immédiatement.
- Toutes les chancelleries occidentales observent attentivement la situation.
DUX se leva et fit quelques pas dans la pièce. Il était conscient que la pression internationale pouvait être un problème épineux. Ainsi, pour palier à cette éventualité, Il prit une décision rapide :
- Nous allons nous adresser à la nation.
- Il faut montrer que nous contrôlons la situation.
- D’ici une heure, une déclaration sera faite sur la radiotélévision nationale.
LIBREVILLE EN EBULLITION.
Dans la capitale, la nouvelle du « Coup de Libération » se répandait rapidement. Les rues, d’abord désertes sous le coup du couvre-feu, commençaient à s’animer.
Dans certains quartiers populaires, des habitants sortaient prudemment, en scrutant la circulation des véhicules militaires qui patrouillaient. Quelques groupes de jeunes émerveillés par cette nouvelle s’étaient rassemblés, scandant des slogans de soutien aux militaires et au « Coup de Libération ».
A l’inverse, dans les quartiers résidentiels où vivaient les proches du régime déchu, c’était la peur qui dominait. Des familles barricadaient leurs portes, craignant des représailles ou des pillages.
Dans une caserne du Bataillon de Reconnaissance et de Combat(BRC), située au sud de la Commune, un officier loyal au président, tentait encore de mobiliser des soldats pour organiser une contre-offensive. Mais ses hommes, déstabilisés, hésitaient à le suivre.
Libreville était en ébullition. Dans toutes les capitales provinciales du pays, la liesse populaire était sans commune mesure. Des jeunes, des personnes âgées, des hommes et des femmes venaient communier et fêter cette immense victoire avec des hommes et des femmes en uniformes militaires.
Dans certains quartiers des nombreux groupes des jeunes descendaient dans les rues, célébrant la chute du régime en chantant l’hymne nationale du GABON qui s’appelle « la concorde ». Ailleurs, des familles se terraient chez elles, craignant des affrontements, tout en félicitant les forces de défense et de sécurité pour ce sursaut patriotique. Le lien armée – nation longtemps fissuré, était enfin, en train de se tisser à nouveau, dans les cœurs des fils et des filles du GABON. Jamais ce pays n’a connu une telle jubilation populaire.
Dans la caserne nord de la garde républicaine, un officier encore loyal au président tenta de rallier une dizaine de soldats pour organiser une contre-attaque. Mais il fut rapidement neutralisé par ses propres hommes, qui refusèrent de risquer une guerre inutile.
LA DECLARATION OFFICIELLE.
Les écrans de la télévision nationale s’illuminèrent. Le Colonel NGOUA apparut en uniforme, les traits tirés mais la voix ferme.
- Peuple gabonais, l’armée a pris ses responsabilités pour éviter le chaos et restaurer l’ordre.
- L’ancien président est en sécurité, et un gouvernement de transition sera mis en place.
- Nous vous demandons de rester calme et de respecter le couvre-feu jusqu’à nouvel ordre.
Dans la salle de commandement du palais, DUX écoutait en silence. Il savait que cette annonce n’était qu’une première étape. Le plus difficile était encore à venir.
QUE FAIRE DU PRESIDENT DECHU ?
Le président renversé était installé dans un bureau sécurisé du palais, sous bonne garde. Vêtu d’un simple pantalon de pyjama et d’une chemise froissée, l’ancien homme fort du régime était assis dans un fauteuil en cuir. Son regard était vide, mais son esprit travaillait encore.
DUX entra dans la pièce et referma la porte derrière lui. Il fixa le président et observa un instant l’homme qu’il avait servi pendant des années avant de s’asseoir en face de lui, en répétant :
- Vous avez été un adversaire redoutable.
Le président esquissa un sourire amer et répondit :
- Et vous, un excellent stratège.
- Alors, qu’allez-vous faire de moi ?
- Allez-vous m’emprisonner ?
- Allez-vous m’exiler ?
- Ou pire ?
DUX ne répondit pas tout de suite. Il savait que le choix qu’il ferait aurait des conséquences majeures. Tout en restant impassible, DUX répondit :
- Vous serez placé en résidence surveillée.
- Vous resterez en sécurité, mais vous n’aurez plus aucun contact avec l’extérieur.
Le président déchu esquissa à nouveau un sourire amer en disant :
- Vous pensez que cela suffira ?
- Mes alliés ne resteront pas sans rien faire.
- J’espère que vous le savez ?
DUX n’en doutait pas. Mais il savait aussi que tout dépendait désormais de sa capacité à gérer les premières résistances.
PREMIERS DESACCORDS INTERNES.
Dans la salle de réunion, l’Etat-Major était en plein débat :
- Nous devons dissoudre immédiatement le parlement et gouverner par décret, déclara un Colonel.
- Non, il faut annoncer une transition rapide, organiser des élections dans six mois, répliqua un autre officier.
- Et si nous sommes trop mous, nous risquons d’être renversés à notre tour, lança un Commandant.
DUX les écoutait en silence. Il comprenait leurs arguments, mais il savait aussi que la stabilité ne se gagnerait pas en un jour. Il se leva et fit face à ses hommes en disant :
- Nous allons assurer la gestion démocratique des foules en priorité.
- Nous ne précipitons rien.
- D’ici 48 heures, nous annoncerons la composition d’un Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
- En attendant, toute tentative de déstabilisation sera traitée avec fermeté.
Les officiers acquiescèrent. DUX venait de trancher.
PREMIERE MENACE.
Un coup rapide sur la porte interrompit la réunion. Un soldat entra, l’air grave en disant :
- General, nous avons un problème.
DUX se redressa et dit :
- Parlez.
Et le soldat rétorqua immédiatement :
- Nous avons détecté des communications suspectes entre une faction militaire du sud et des mercenaires basée hors du pays.
- Ils semblent préparer une riposte.
Le général serra les mâchoires. Il savait que le coup de libération n’était que le début de la bataille. Il devait maintenant défendre son nouveau et fragile pouvoir contre ceux qui voulaient déjà le renverser.

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