le Profile du Général, l'homme derrière l'uniforme.
GABON :
LE « COUP DE LIBERATION »
ET
LA STRATEGIE D’UNE PRISE DE POUVOIR « SANS EFFUSION DE SANG ».
Contribution de L’Observatoire de la Défense Nationale, de la Sécurité Intérieure, et de la Justice (ODNSIJ).
Avril 2025
AVANT - PROPOS
Ce livre immersif a la particularité de nous transporter dans certaines réalités cachées de la date historique et fatidique du 30 Aout 2023.
Le Personnage du Général Franck DUX est inspiré de l’histoire du Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA,
Qui a été le Principal Architecte du « Coup de Libération » le 30 Aout 2023 au GABON.
C’est pourquoi nous dédicaçons cet ouvrage à son Excellence Monsieur le Président Démocratiquement élu de la République du GABON.
Sans oublier l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité du GABON, pour leur Bravoure et leur engagement sans faille dans la Construction du lien Armée-Nation.
Alain Roger M.RAPONAULT
Président du Conseil de Surveillance de l’ODNSIJ.
Chapitre 2 :
Le Profil du Général
(L’homme derrière l’uniforme)
Que savons-nous exactement du Général Franck DUX ?
- Son passé et son ascension :
Comment il est devenu le chef de l’unité de sécurité rapprochée du Président et Directeur des Renseignements Militaires.
- Sa psychologie et ses motivations :
Pourquoi il envisage un coup d’état, ses dilemmes moraux et sa vision du pouvoir.
- Son style de Commandement :
Son rapport à l’autorité, la manière dont il dirige ses hommes et sa perception de la loyauté
- Ses failles et ses incertitudes :
Ses points faibles, ses peurs, et comment il gère la pression
L’HOMME DERRIERE L’UNIFORME.
Le Général Franck DUX observait son reflet dans la vitre teintée de son bureau. A cinquante ans, il portait l’uniforme avec l’assurance d’un homme qui avait gravi les échelons à la force de son intelligence et de sa loyauté inébranlable. Son visage, marqué par les années de service, restait impassible, mais ses yeux trahissaient le poids des décisions à venir.
Franck DUX n’avait jamais été un enfant destiné à la grandeur. Né dans un quartier modeste de Libreville, il avait grandi dans une famille où la discipline était une règle de survie.
Son père, sous-officier, l’avait élevé avec une sévérité qui frôlait l’intransigeance. « Un soldat qui pense trop meurt sur le champ de bataille », répétait-il souvent.
Sa mère, elle, lui répétait sans cesse que le monde n’avait pitié que des hommes puissants. Cette dualité l’avait forgé dans un mélange de rigueur militaire et d’instinct de survie.
Mais DUX n’était pas un soldat comme les autres. Contrairement à son père qui croyait aveuglement en l’autorité, lui voulait comprendre le pouvoir, ses rouages, ses failles. A l’école militaire de Meknassi, il s’était vite démarqué. Non pas par sa force physique, il n’était ni le plus grand, ni le plus robuste, mais par son intelligence stratégique et son aptitude à décrypter les dynamiques de commandement.
Le Colonel BIYOGHE, Directeur de l’Académie militaire à l’époque, avait vu en lui un potentiel hors du commun. « Un chef ne se contente pas d’exécuter des ordres, Franck. Il anticipe. Il manipule si nécessaire. Et surtout, il sait quand frapper ». Cette phrase était restée gravée dans sa mémoire. C’est sous la tutelle de BIYOGHE qu’il avait appris les leçons les plus dures :
1. Loyauté et prudence : un officier doit être loyal, mais jamais aveugle.
2. Le renseignement est une arme : connaitre l’ennemi avant qu’il ne sache qu’il est en danger.
3. Le pouvoir n’a pas d’amis : seuls comptent ceux qui sont utiles à un instant donné.
Ces différents principes l’avaient guidé tout au long de sa carrière.
L’armée avait été son échappatoire et son ascension fulgurante était le fruit d’un mélange habile de compétence, de prudence et de flair politique. Son parcours dans l’armée avait été sans faute. Brillant stratège, excellent analyste, il avait su se rendre indispensable sans jamais trop s’exposer. Il connaissait les jeux d’alliances, les rivalités internes, et surtout, il savait écouter. Ses supérieurs l’avaient toujours considéré comme un officier fiable, efficace, mais discret. Il n’était pas un soldat de terrain, n’ayant jamais connu le feu des combats, il avait su imposer son autorité par une maitrise impeccable des rouages du pouvoir et des renseignements.
Lorsqu’il avait été nommé commandant de l’unité de sécurité rapprochée du Président, beaucoup avait été surpris. Lui n’avait pas douté un seul instant : il savait que cette nomination n’était pas seulement une reconnaissance de son talent, mais aussi un test. Le président voulait un homme loyal, dévoué, capable d’anticiper les menaces avant qu’elles ne surgissent. DUX avait rempli ce rôle à la perfection. Mais il avait aussi compris que cette position lui donnait un pouvoir immense.
Commandant en chef de l’unité de sécurité rapprochée du président et directeur des services de renseignement militaire, il détenait un pouvoir silencieux mais redoutable. Il connaissait les secrets de la république, les ambitions cachées des ministres, les failles des hauts gradés. Chaque rapport confidentiel qui passait entre ses mains était une pièce de plus sur l’échiquier du pouvoir.
Mais derrière cette façade de contrôle absolu, Franck DUX doutait. Non pas de ses capacités, mais de la nature humaine. Il s’avait que la loyauté d’un homme n’était qu’une monnaie d’échange, que la peur dictait souvent bien plus de décisions que l’honneur. Ses propres ambitions étaient claires : il ne voulait pas seulement protéger l’Etat, il voulait le redéfinir. Il s’était longtemps convaincu qu’un pouvoir stable nécessitait un chef pragmatique, impitoyable si nécessaire. Et si ce chef devait être lui, alors il devait s’assurer que rien ne soit laissé au hasard.
DUX était un chef méthodique, exigeant, parfois dur. Il ne tolérait ni l’incompétence, ni la faiblesse. Ses hommes le respectaient, mais le craignaient aussi. Il n’avait jamais levé la voix, jamais eu besoin d’imposer son autorité par la violence. Son regard suffisait.
Parmi les officiers supérieurs, il était respecté mais rarement apprécié. Trop secret, trop calculateur. Certains le considéraient comme un militaire plus politique que guerrier, d’autres comme un homme dangereux par sa capacité à voir plusieurs coups d’avance. Il connaissait ces murmures dans les couloirs. Mais il n’y prêtait aucune attention. Il ne cherchait ni à être aimé, ni à être admiré. Il voulait être incontournable.
Il se méfiait de tout et de tous, même de ceux en qui, il avait le plus confiance. Car il savait que dans le monde du renseignement, un ami d’aujourd’hui pouvait être un traitre de demain.
Et pourtant, malgré cette maitrise apparente, une ombre planait sur son esprit. Une question le hantait : était-il prêt à franchir la ligne ? Diriger dans l’ombre était une chose, prendre le pouvoir en était une autre. Il avait étudié l’histoire des coups d’Etat, les erreurs de ceux qui avaient échoué, les méthodes de ceux qui avaient réussi. Mais la théorie ne remplaçait jamais la réalité.
Dans l’obscurité de son bureau, DUX feuilletait un dossier épais. A l’intérieur, des noms, des affectations, des évaluations de fidélité, des rapports de surveillance, des notes confidentielles, des profils d’hommes politiques et des militaires influents.
Il savait tout : qui était corrompu, qui trahissait en silence, qui nourrissait des ambitions cachées. Il avait passé sa carrière à observer, à collecter des informations. Il connaissait les faiblesses de chacun.
Derrière son masque d’impassibilité, DUX était un homme de sacrifices.
Son mariage avait été une victime collatérale de son ascension. Marié jeune, il avait rapidement compris que sa femme ne supporterait pas sa vie de secrets et de non-dits. Les absences prolongées, les silences pesants, les regards fuyants. Il l’aimait, d’une certaine manière, mais il aimait encore plus ce qu’il construisait.
Son fils, aujourd’hui adulte était un étranger pour lui. Il ne lui reprochait pas de s’être éloigné. Apres tout, que pouvait-on attendre d’un père qui n’avait été présent qu’en pointillés.
Certains soirs, dans la solitude de son bureau, il se demandait s’il avait fait les bons choix. Si le prix du pouvoir n’était pas trop élevé. Mais ces pensées ne duraient jamais longtemps. Il n’y avait pas de place pour le regret dans son monde.
Le Général Franck DUX fixait la ville endormie à travers la large baie vitrée de son bureau. Libreville à cette heure avancée, n’était plus qu’un amas de lumières vacillantes, ignorant tout des manœuvres qui se tramaient en secret. Lui seul, dans cette pièce silencieuse, savait à quel point l’équilibre du pays tenait à un fil. Il ferma les yeux un instant. Dans quelques jours, le destin du pays basculerait. Il savait que les jours avenir allaient tout changer. Mais ce qu’il ignorait encore, c’était si ce changement allait faire de lui un sauveur, un tyran ou s’il en serait l’architecte.

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